Contrôles renforcés dans l’espace Schengen : les conséquences pour les voyageurs

Nouveau règlement signifie plus longues files d’attente et des retards.

Depuis le 7 avril dernier, les voyageurs d’affaires sortant ou rentrant dans l’espace Schengen doivent faire preuve de patience lors des contrôles dans les gares et aéroports : une directive européenne oblige en effet les 26 Etats membres à procéder à des contrôles plus poussés des voyageurs européens aux frontières extérieures de l’espace Schengen.

Ce changement résulte de la volonté politique, suite aux différents attentats qui ont touché l’Europe, de mieux repérer les déplacements des combattants européens à leur retour de Syrie ou d’Irak. Entre 2000 et 2500 ressortissants européens s’y trouvent toujours, selon un rapport de l’Union européenne. La modification du code frontières Schengen a été entérinée par le Parlement européen en février dernier.

« Ce règlement est une réponse aux menaces terroristes croissantes »
le Parlement européen a expliqué.

En pratique, cela signifie l’allongement des files d’attente, car les gardes-frontières sont désormais obligés de vérifier non seulement la validité des papiers d’identité des voyageurs mais aussi de consulter le système d’information de Schengen (SIS) qui fiche les personnes recherchées ou disparues. De plus, pour éviter les risques de « contrôle au faciès » et les accusations de discrimination, ces contrôles doivent être systématiques. Cependant la possibilité de dérogation temporaire est prévue : sous certaines conditions, les Etats membres peuvent opérer des contrôles ciblés pour éviter de trop longues files d’attente, par exemple pendant les récentes vacances de Pâques…Cette dérogation est possible pendant une période transitoire de 6 mois et peut-être prolongée jusqu’à maximum 18 mois. En pratique, nombre de pays auront donc probablement recours à ces contrôles ciblés, vu l’importance des moyens humains à déployer pour rendre les contrôles systématiques.

En revanche, la nouvelle loi n’impose aucun contrôle supplémentaire aux voyageurs se déplaçant au sein de l’espace Schengen. Rappelons que celui-ci inclut des pays non membres de l’Union européenne tels que la Suisse, Norvège, Islande et Lichtenstein. Par ailleurs, des pays de l’UE comme l’Irlande, la Bulgarie, Croatie, Chypre ne participent pas à l’espace Schengen. Enfin, les voyageurs se rendant au Royaume-Uni ne devraient pas être affectés puisqu’ils sont déjà soumis à des contrôles stricts de passeport lors de leur passage aux frontières.

 

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