Survol économique
L’économie des Philippines fait actuellement partie de celles dont croissance est la plus rapide en Asie. Ses facteurs d’expansion sont multiples : exportations, notamment des produits de l’agriculture et de l’électronique ; industrie de sous-traitance employant près d’un millions de travailleurs ; argent envoyé au pays par les Philippins travaillant à l’étranger ; dépenses de consommateurs domestiques, représentant environ 70% de l’économie. L’économie a connu une croissance de 5,3% durant le troisième trimestre, en comparaison à une année en arrière. Ceci dit, ce rythme semble avoir déçu les observateurs du marché qui avaient initialement prévu une croissance trimestrielle de 6,6%. Les officiels imputent ces chiffres décevants à des projets gouvernementaux, et encouragent des plans visant à booster les dépenses de l’état. Les économistes prédisent désormais une croissance annuelle de 6% environ.
Le Fonds monétaire international prévoit que le produit brut des Philippines augmentera de 6% environ chaque année, et ce au moins jusqu’en 2019, grâce aux dépenses des consommateurs et aux exportations. En effet, alors que les dépenses gouvernementales connaissent une baisse de 2,6% aux Philippines lors du dernier trimestre, la consommation des ménages a augmenté de 5,2%, et la production industrielle de 7,6%, selon les données compilées par Bloomberg News. Durant ces dernières années, la transparence politique croissante du pays et son bas niveau de dettes ont permis d’attirer des investisseurs étrangers.
L’industrie des déplacements professionnels
La plupart des vols internationaux se rendent à Manille, bien que certains vols directs internationaux aillent désormais à Cebu. Les compagnies locales proposent régulièrement des vols domestiques à prix raisonnable. Ces vols sont généralement plus rapides et plus confortables que les autres moyens de transport vers les campagnes comme le bus ou le ferry. Dans les grandes villes, les taxis sont nombreux et peu chers. L’hôtel est le meilleur endroit pour prendre un taxi ; demandez au taxi de mettre son mètre en route. Les trajets par voie ferrée sont possibles dans certaines parties de la zone métropolitaine de Manille. Les locaux parlent généralement l’anglais et le Philippin, bien que le tagalog soit la première langue d’environ un tiers de la population. L’anglais est parfaitement commun lors de transactions commerciales. Les journaux nationaux sont publiés en anglais ; les chaînes de TV locales diffusent principalement en langue philippine. La couverture de téléphonie mobile est de qualité, l’accès à un Internet rapide est disponible dans la plupart des districts d’affaires de Manille. De nombreuses chaînes internationales opèrent dans la zone métropolitaine de Manille, d’autres à Cebu et Davao. Tous les passagers en partance de Ninoy Aquino International Airport à Manille doivent régler un forfait de 750 pesos (environ 17 US$).
Les opportunités
- L’argent envoyé au pays par les Philippins travaillant à l’étranger représente 10% de l’économie de l’année passée – atteignant un montant record de 23 milliards de $ en 2013. La banque central prévoit que les fonds de l’étranger augmenteront de 5,5% cette année et de 5% en 2015.
- Plus d’un tiers de la population du pays est âgée de moins de 15 ans – une des plus jeunes populations de d’Asie-Pacifique.
- La banque mondiale a récemment accordé aux Philippines des notes plus élevées à l’occasion d’un rapport annuel mesurant la stabilité politique, la législation, le contrôle de la corruption et d’autres facteurs-clés de l’investissement économique et de la croissance.
Les défis
- Le secrétaire du planning économique des Philippines a averti de l’ « immense challenge » que constituera l’objectif de croissance du gouvernement – 6,5 à 7,5% cette année.
- Le déclin des dépenses publiques est dû, en partie, à une décision de la Cour suprême qui a revu les dépenses de l’administration du pays à la baisse. Le geste du président visant à accélérer les dépenses en infrastructures sans approbation du congrès a été décrété comme inconstitutionnel par la cour. Le président a promis de contester cette décision.
- Certains économistes signalent que l’inflation croissante risque d’éroder la consommation domestique. Ceci représenterait un coup majeur à la croissance : la consommation a en effet augmenté de plus de 5% lors de chacun des 13 trimestres derniers, selon Bloomberg.
