Présentation économique
Le Brésil est la septième plus grande économie au monde et de loin, la plus importante en Amérique Latine. Bien que les secteurs manufacturier, agricole et minier soient bien équilibrés, la majeure partie de l’activité commerciale se concentre dans le Sud-Est, en particulier dans la région de São Paulo.
Une décennie de réformes structurelles a contribué à stabiliser l’économie, permettant l’intégration mondiale du Brésil. Le pays a ciblé les États-Unis et l’Europe en tant que marchés d’exportation. La Chine est devenue une destination phare des produits brésiliens, étant donné l’importante demande chinoise pour les matières premières.
Mais l’économie brésilienne a récemment été ébranlée par une dette galopante, l’affaiblissement de la demande chinoise et une baisse du prix des matières premières. La chute des investissements et des dépenses de consommation, ainsi que la dépréciation de la monnaie nationale, le real, ont fait basculer le Brésil dans la récession. Oxford Economics s’attend à ce que l’économie du pays se contracte de 2,5 % en 2015 et de 1 % supplémentaire en 2016.
L’industrie des voyages d’affaires
Ayant accueilli 9,5 millions de visiteurs en 2014, le Brésil est de loin le plus important marché du voyage latino américain. Le pays attire un tiers plus de voyageurs internationaux que l’Argentine et deux fois plus que le Chili. La plupart des voyageurs viennent d’Argentine, tandis que ceux venant edes États-Unis représentent 10 % des arrivées.
La dévaluation de la monnaie devrait éroder les dépenses liées aux voyages d’affaires de plus de 20 % cette année (lorsque les dépenses sont calculées en dollars américains). La situation de fond est toutefois encourageante. Oxford Economics prévoit une croissance de 8,5 % des dépenses dans le secteur des voyages d’affaires (dans la devise locale). La croissance devrait se maintenir à plus de 6 % par an jusqu’en 2020.
La tenue de la Coupe du monde de la FIFA 2014 et des prochains Jeux olympiques d’été en 2016 a dynamisé le développement hôtelier. AccorHotels est déjà bien implanté, présent dans 23 des 27 États du Brésil. D’autres chaînes internationales sont en train de développer leur portefeuille. L’effondrement du real face au dollar signifie un bon moment pour investir et nombre d’opérateurs locaux jouent la carte de la sécurité en rejoignant des marques hôtelières internationales.
Les voyageurs ont le choix entre les compagnies aériennes TAM et Gol pour les vols domestiques, mais les compagnies Azul et Avianca Brazil, en pleine expansion, gagnent également du terrain. Ces quatre compagnies aériennes sont toutes membres d’une des alliances mondiales aériennes. La baisse de la demande et la hausse des coûts ont récemment obligé TAM et Gol à réduire nettement leurs capacités, tandis que leurs concurrents de plus petite taille ont ralenti leur expansion.
Les opportunités
- Malgré les difficultés que le pays traverse actuellement, un PNB de 1800 milliards de dollars américains et plus de 200 millions d’habitants indiquent que le Brésil demeure un acteur majeur du commerce international.
- L’effondrement du real brésilien a dynamisé la compétitivité du Brésil sur les marchés des exportations.
- Grâce à l’élargissement de l’offre des chaînes hôtelières mondiales, les acheteurs internationaux sont en mesure de trouver des établissements connus et appréciés des voyageurs. La consolidation leur permet également de négocier des ententes plus diversifiées qui couvrent un nombre supérieur de destinations.
Les défis
- L’économie brésilienne ne peut plus compter sur ses solides exportations et le faible coût de l’emprunt, les deux vecteurs de la croissance de ces dix dernières années. Il lui reste à trouver d’autres moteurs de croissance.
- L’agence de notation Standard & Poor a abaissé la note du Brésil, ce qui signifie que la hausse des coûts d’emprunt touchera non seulement le gouvernement et les entreprises, mais également les ménages. Cette décision risque d’aggraver la récession.
- Le Brésil est en pleine crise politique, ce qui nuit à la possibilité de trouver une solution à la situation d’endettement du pays.
